Biogroup et l’INSA Toulouse se réunissent pour planifier les tâches communes d’ECOVAL

Dans le cadre du projet ECOVAL Sudoe, une réunion s’est tenue du 13 au 16 juillet au siège de l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse (INSA Toulouse) afin de discuter de l’impact et de la réplicabilité du projet et de canaliser les différentes tâches qui seront menées conjointement. Almudena Hospido, représentant le groupe de recherche BioGroup (CRETUS), ainsi que Mathilde Besson et Etienne Paul, représentant l’INSA Toulouse et l’Institut de biotechnologie de Toulouse, ont participé à la réunion.

L’objectif principal de cette réunion était la planification du travail conjoint dans le cadre du projet ECOVAL et en particulier les activités liées au modèle intégré de gestion des déchets organiques urbains et la mesure de son impact social et juridique, ainsi que la reproductibilité et le transfert du modèle d’entreprise et son évaluation environnementale et économique.

La ville modèle de Toulouse, où s’est déroulée la réunion, a également été le sujet d’étude des participants pour sa mise en place de la collecte des biodéchets à partir de 2019. Chloé Maisanno, présidente de l’Observatoire Régional des Déchets et de l’Economie Circulaire en Occitanie (ORDECO), a montré son intérêt pour le développement du projet et a participé à la dernière session le vendredi matin.

Les participants ont conclu que les réunions avaient permis d’atteindre les objectifs fixés et ont profité de l’occasion pour échanger les résultats et les approches adoptées dans chacun des laboratoires. La prochaine réunion aura lieu en octobre.

Cetaqua dirige le projet Sudoe ECOVAL qui transformera les déchets organiques urbains en ressources

  • Le projet européen va promouvoir le modèle de la biofactory pour obtenir des bioproduits à haute valeur ajoutée à partir de boues d’épuration et de biodéchets urbains, applicable dans toute l’Union européenne
  • 8 entités d’Espagne, de France et du Portugal font partie du consortium pour promouvoir un modèle circulaire innovant pour la gestion des déchets organiques dans les villes

14 janvier 2021. La gestion des déchets organiques urbains présente actuellement des défis à relever tels que la minimisation de la mise en décharge ou l’augmentation du recyclage. Pour relever ce défi, Cetaqua Galice poursuit son engagement en faveur de l’économie circulaire en dirigeant le projet ECOVAL du programme Interreg Sudoe 2014-2020. Son objectif principal est d’obtenir des produits à haute valeur ajoutée riches en carbone organique, tels que les acides gras volatils, issus de la valorisation des déchets organiques générés en milieu urbain. Le projet soutiendra l’économie circulaire en favorisant la réduction des déchets et la protection de l’environnement par la conversion des déchets en ressources très demandées par les industries du plastique, des lubrifiants ou de l’agrochimie.

ECOVAL, acronyme de «Coordination de la gestion et stratégies de valorisation des boues et des déchets organiques dans la région SUDOE», sera financé par le Fonds européen de développement régional (FEDER) et fonctionnera jusqu’en 2023. En cours depuis novembre,le consortium a organisé cette semaine la réunion de lancement du projet, en format virtuel, afin de coordonner les différentes actions à réaliser.

Coopération transnationale pour promouvoir un nouveau modèle de gestion environnementale

Pour développer ce modèle de gestion environnementale de la matière organique, des partenaires de la région SUDOE (Espagne, Portugal et des régions françaises transpyrénéennes) ayant une expérience des différentes étapes de la chaîne de valeur des déchets accompagneront Cetaqua, qui apportera les compétences nécessaires pour assurer la viabilité du modèle. Il s’agit de l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, de la Fondation Patrimoine Naturel de Castille- et-Léon, de la Fondation Entreprise-Université galicienne, de l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse et des entreprises Nereus, Aguas do Tejo Atlantico et de l’entreprise municipale d’Ambiente do Porto.

En outre, jusqu’à 29 entités de la même région se sont engagées dans le projet et participeront en tant qu’entités associées. Parmi eux, on retrouve des administrations publiques, telles que Toulouse Métropole, la Communauté de Communes Vallée de l’Hérault et Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, des utilisateurs de produits finis biosourcés tels que REPSOL, ou encore des producteurs de déchets organiques hautement utilisables tels que Vegalsa-Eroski.

Le consortium travaillera de la collecte des déchets à la commercialisation du produit final, en passant par le développement de procédés biotechnologiques innovants et en intégrant des aspects multidisciplinaires de types perception législative, économique, marchande, environnementale ou sociale.

ECOVAL se concentre essentiellement sur la valorisation de deux types de flux de déchets: les boues d’épuration urbaines et la fraction organique des déchets solides urbains (FORSU), tous deux à forte teneur en carbone organique. Ainsi, il travaillera à optimiser et à créer des synergies entre le cycle de l’eau urbaine et le cycle des déchets. Dans ce second, il permettra non seulement d’optimiser la collecte, en favorisant la séparation à la source, conformément aux nouvelles exigences législatives mais ausi de générer une nouvelle chaîne de valeur, qui à son tour minimisera les problèmes d’odeurs et les coûts associés à leur collecte et à leur gestion.

Domaine de mise en oeuvre: vers l’économie circulaire en promouvant les bio-usines

De cette manière, il sera possible de promouvoir dans les villes de l’espace Sudoe un modèle innovant de gestion des déchets applicable dans toute l’Union européenne.

Plus précisément, en Espagne, Cetaqua lancera, avec l’aide du Groupe Suez, des démonstrations sur des plateformes technologiques situées dans les villes d’Ourense, en collaboration avec Viaqua, et à Palencia, avec le soutien d’Aquona, pour valoriser les boues et les déchets urbains bio afin d’obtenir des produits à forte valeur ajoutée. De cette manière, il soutiendra le modèle de la biofactory qui vise à transformer les stations d’épuration en installations génératrices de ressources.

La première étude de cas modélisée pour l’optimisation de la gestion des biodéchets au niveau de la ville aura lieu à O Porto (Portugal), et celle-ci permettra d’envisager une exportation (ou transposition) ultérieure du modèle dans les villes de Palencia et Toulouse.

L’impact de ce projet sur l’environnement sera remarquable. Actuellement, dans la zone couverte par le projet, , 136 kg de déchets organiques sont générés par habitant et par an, le projet permettra ainsi de suivre de nouvelles voies de traitement alternatives afin que ces déchets soient utilisés comme ressources.