Le consortium ECOVAL se réunit à Toulouse

 

L’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse (INSA Toulouse) a accueilli la réunion du consortium du projet Ecoval Sudoe dans la même ville française mercredi et jeudi (23 et 24 novembre, respectivement) afin de partager et de présenter les progrès réalisés jusqu’à présent, ainsi que les prochaines étapes à franchir.

 

Le coup d’envoi a été donné à neuf heures du matin, où CETAQUA a fait une introduction et une présentation du projet, ainsi que sa contribution à celui-ci d’un point de vue biotechnologique pour valoriser les déchets organiques. Par la suite, le reste des acteurs (FEUGA, INSA TBI, NEREUS, USC BioGroup, ADTA, FPNCyL et Porto Ambiente) ont présenté leurs différentes contributions à Ecoval Sudoe jusqu’à midi, où il y a eu une pause pour reprendre l’activité dans l’après-midi.

 

Jeudi, le consortium a visité la Station d’Épuration des Eaux Usées (STEP) de Ginestous, à Toulouse, afin d’observer directement comment les boues d’épuration de la ville sont actuellement traitées. Elle a également analysé son potentiel de transformation en bio-usine, comme le prévoit le modèle Ecoval Sudoe pour promouvoir une économie plus durable et circulaire.

 

Cette réunion du consortium est la cinquième tenue par le projet, après la dernière organisée en juin dernier dans la ville de Porto, accueillie par Porto Ambiente. Dans ce type d’événements, des synergies sont générées entre les différents agents et constituent un élément clé pour le bon fonctionnement de tous les types de projets, encore plus dans le cas d’Ecoval Sudoe en raison de la multiplicité des acteurs, des intérêts et des défis rencontrés dans le but de promouvoir un modèle d’entreprise circulaire et durable dans un contexte de transition verte.

Transformer la boue en OR !

C’est ce à quoi travaille le réseau NEREUS dans le cadre du projet ECOVAL. Ecoval Sudoe met au point une méthode pour extraire des molécules à forte valeur ajoutée, les acides gras volatils à partir de boues transformées. L’objet de la mission portée par NEREUS est d’expérimenter une filière d’extraction et de purification des acides gras volatils produits à partir de soupes produites par le coordinateur CETAQUA. Cette filière doit s’inscrire dans un projet économique viable et respecter les spécifications du marché. A cette double contrainte s’ajoute les barrières légales liées à la valorisation des biodéchets et des boues de stations d’épuration. C’est en ce sens que le projet Ecoval Sudoé tente de dépasser les standards.

 

Extraction, assainissement, filtrage et concentration

NEREUS a mis au point un pilote de nanofiltration dynamique qui apporte trois intérêts majeurs : extraire les molécules d’intérêt de soupes organiques, assurer leur hygiénisation, et filtrer à basse énergie. A la suite à cette première étape de filtration, des procédés de concentration sont mises en œuvre pour atteindre l’objectif visé.

La matière organique résiduelle fait l’objet d’une valorisation supplémentaire à l’INSA de Toulouse pour la production d’énergie et par l’étude d’épandage à la Fundación Patrimonio Natural de Castilla y León.

Les mains dans la boue ! Ecoval Sudoe finalise les travaux de l’usine pilote pour la production d’acides gras volatils

L’un des objectifs du projet Ecoval Sudoe est de démontrer la faisabilité technique de la production d’acides gras volatils (AGV) à partir de boues urbaines. À cette fin, à la station de traitement des eaux usées (STEP) d’Ourense, Cetaqua a mis en place différents tests pour optimiser la génération d’acides tels que l’acide acétique, propionique ou butyrique à partir des boues d’épuration.

Afin de déterminer les conditions d’exploitation les plus appropriées pour l’usine pilote de production d’AGV, différents essais à l’échelle du laboratoire ont d’abord été réalisés, tels que des essais par lots à l’échelle de 0,5 L et l’exploitation de réacteurs semi-continus d’un volume de 5 L, qui ont démontré l’adéquation des boues d’épuration comme substrat à fort potentiel pour la production de bioproduits à haute valeur ajoutée avec des AGV.

Les informations fournies à l’échelle du laboratoire ont permis aux techniciens de Cetaqua d’avoir une première approximation des rendements de production d’AGV qui peuvent être obtenus à partir de boues avec et sans prétraitement. Ils ont également pu analyser l’effet des paramètres de fonctionnement tels que le pH, le rapport alimentation/micro-organismes, le temps de séjour hydraulique, etc.

À l’échelle pilote, les techniciens ont optimisé le processus de fermentation pour la production d’AGV, en obtenant un flux qui doit subir une séparation solide-liquide, une opération unitaire qui a dû être perfectionnée grâce à des « tests en bocal » qui ont permis de déterminer les doses optimales de coagulant et de floculant pour la division des fractions solides et liquides. Ainsi, l’objectif de produire un courant liquide riche en AGV pour que le partenaire NEREUS étudie sa clarification et sa concentration et un gâteau solide à haute siccité que l’INSA valorisera énergétiquement a été atteint.

Suite à ces tests, les travaux se poursuivent maintenant sur l’usine pilote qui, après une phase de démarrage marquée par des difficultés hydrauliques de fonctionnement et les ajustements nécessaires, fonctionne maintenant de manière plus robuste. Elle commencera bientôt à être alimentée par des biodéchets.

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