ECOVAL met le conteneur brun sur la carte

Ecoval Sudoe fait un pas de plus dans son engagement pour la mise en œuvre et l’utilisation correcte de la poubelle brune en créant une carte qui permet de visualiser les premiers bacs de séparation pour la fraction organique installés dans différentes villes de l’Union européenne. Cet outil est un nouvel engagement du projet pour diffuser et sensibiliser le public à l’importance du recyclage, et en particulier à la bonne utilisation de la poubelle brune.

La « carte au trésor » est un outil ludique permettant de visualiser géographiquement les poubelles brunes et a été créée grâce à la collaboration active des utilisateurs des réseaux sociaux. L’objectif de la carte est de diffuser l’évolution de la mise en œuvre progressive du cinquième conteneur et de familiariser le grand public avec sa présence. La carte montre également que le code couleur varie parfois, ce conteneur étant bleu ou vert dans des villes comme Londres ou Oleiros.

Le site web du projet contient également d’autres supports, tels que des vidéos, des affiches et un guide de bonnes pratiques, qui permettent aux visiteurs de lever leurs doutes sur le tri correct des déchets, ainsi que des jeux interactifs pour tester les connaissances acquises.

La poubelle brune est de plus en plus répandue dans les villes en raison de la directive européenne sur la gestion des déchets, car elle constitue un élément clé pour pouvoir recycler séparément la fraction organique. Sa mise en œuvre a été irrégulière jusqu’à présent, car toutes les villes ne disposent pas de poubelles brunes, mais elle devrait être présente dans toutes les villes européennes d’ici 2024.

Le tri correct des déchets est extrêmement important pour des projets tels qu’Ecoval Sudoe. Sans une séparation adéquate, les processus innovants tels que celui mis en œuvre par le projet ne pourraient pas être réalisés.

 

Campagne « Un autre conteneur, découvrez le marron »

 

La « carte au trésor » est un nouvel élément de la campagne « Un autre conteneur, découvrez le marron! », lancée par la Fondation d’entreprise universitaire de Galice (FEUGA) à l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets (SERD) 2021. La campagne visait à sensibiliser le public à l’importance d’un tri correct des déchets, en mettant l’accent sur les déchets organiques, la poubelle brune et l’utilisation inappropriée des toilettes comme poubelle.

En juin 2022, la campagne a reçu le prix spécial européen à Bruxelles, en reconnaissance de son impact, de sa créativité et de sa nature participative. La Semaine européenne de la réduction des déchets est le plus grand événement de sensibilisation à la prévention des déchets en Europe, ce qui a constitué un important coup de pouce médiatique pour le projet Ecoval Sudoe et confirme son bon travail en matière de communication et de sensibilisation du public.

Optimisation, évaluation et développement : les contributions de l’INSA Toulousse à ECOVAL

Avec plus de 17 000 ingénieurs travaillant dans tous les secteurs économiques, l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse (INSA Toulouse), établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel placé sous la tutelle du ministère français de l’Enseignement supérieur, a été créé en 1963 et est reconnu pour l’excellence de ses formations et de ses étudiants. Sa participation au projet Sudoe ECOVAL se concentre sur trois actions : l’optimisation de la production d’acides gras volatils en bioréacteurs, l’évaluation du potentiel méthanogène des digestats d’acidogénèse et le développement d’un modèle du système global de gestion urbaine des biodéchets.

 

L’optimisation de la production des acides gras volatiles en bioréacteurs

En collaboration avec CETAQUA, l’INSA de Toulouse travaille à optimiser la production d’acides Gras Volatiles (AGVs) à partir de biodéchets. Cette production a lieu en bioréacteur réalisant une acidogénèse puis les AGVs sont extraits et purifiés pour leur utilisation commerciale. L’INSA de Toulouse utilise un modèle de simulation dynamique du procédé d’acidogénèse pour décrire les évolutions des substrats et produits de réaction selon les paramètres opératoires du procédé. Cet outil permet de choisir les conditions d’opération conduisant à la production d’AGVs la plus importante et la plus favorable à une commercialisation. Une collaboration avec l’entreprise Nereus conduit à intégrer les contraintes de la récupération des AGVs dans les critères d’optimisation de la production de ces derniers.

Les avancées obtenues permettent de prendre en compte la variabilité des biodéchets et des inhibitions de certains processus biologiques pour mieux prédire les quantités et qualités des produits formés.

 

L’évaluation du potentiel méthanogène des digestats d’acidogénèse

Suite à la production d’AGVs, un résidu de matière demeure qui peut être valorisé par méthanisation. L’INSA de Toulouse évalue la production de méthane sur ce résidu. Il développe un procédé original continu qui permet d’accroître la production de méthane et ainsi la valorisation des biodéchets. Ce procédé est basé sur un couplage entre une digestion mésophile des déchets couplée à une digestion thermophile du digestat. Les avancées obtenues permettent une réduction de la quantité de boues à éliminer grâce à une dégradation plus poussée de boues mixtes. Nous verrons cet automne si ces résultats peuvent être reproduits sur des résidus des boues acidifiées puis de biodéchets.

 

Le développement d’un modèle du système global de gestion urbaine des biodéchets

L’outil de modélisation global permet d’évaluer les filières de gestion des biodéchets à l’échelle de la ville. L’objectif est de quantifier la production de biodéchets sur un territoire urbain et d’optimiser leur collecte, transport, traitement et valorisation en acides gras volatiles et méthane. La modélisation est développée à partir de données et scénarios de trois villes : Toulouse (FR), Porto (P) et Palencia (ES), présentant des tailles, des urbanismes et des stratégies de collecte différents. Toulouse et Palencia misent sur une collecte en point d’apport volontaire (PAV) et du compostage tandis que Porto a déjà une collecte en porte-à-porte.

Les trois cas d’étude sont utilisés pour comparer plusieurs solutions de traitement : compostage et/ou méthanisation à horizon 2030 ou une production d’AGV. La comparaison se fait à partir des bilans de flux et d’énergie. La coopération avec un autre partenaire (Biogroup CRETUS USC) permet aussi une comparaison sur la base des impacts environnementaux des filières de gestions des biodéchets. Le modèle est d’ores et déjà développé et les simulations des premiers scénarios sont en train d’être réalisés ;

In fine, cet outil de modélisation et les résultats en découlant aideront les collectivités et entreprises à prendre des décisions sur les modes de gestion les plus vertueux d’un point de vue impacts environnementaux et rentables économiquement. Il permettra aussi d’identifier les points de la filière à optimiser en priorité.

Schéma du pilote MAD-TAR du projet ECOVAL installé à l’INSA Toulouse, France.

ECOVAL rejoint la plateforme Green Project Expo

Ecoval Sudoe fait désormais partie de la Green Project Expo (GPE), une plateforme internationale créée pour connecter et communiquer des projets innovants issus de différents secteurs économiques et visant à construire un monde plus durable. Il sert d’exposition numérique à grande échelle pour toucher un large public, créer et diffuser des événements ou établir des contacts.

 

Green Project Expo rassemble divers projets issus de toutes sortes d’industries, du traitement de l’eau au transport ou à la santé, en passant par l’efficacité énergétique, la technologie, la gestion des forêts, l’agriculture, le pétrole et le gaz ou les villes intelligentes. ECOVAL est inclus dans la catégorie « Biodéchets et CO2 », où il partage l’espace avec Biomotive, FRONTSH1P ou Grøn Sky, favorisant ainsi la création de réseaux entre projets ayant des intérêts communs.

 

La présence d’ECOVAL dans ce nouvel espace numérique qui fonctionne comme un haut-parleur le rapproche de la réalisation de ses objectifs de communication et de diffusion. L’appartenance à cette plateforme offre une grande opportunité pour le projet en termes de visibilité, d’impact, de développement de synergies et de mise en réseau. Consultez ici la page d’ECOVAL dans GPE ou jetez un coup d’œil à son Twitter et Linkedin !

Les femmes font pression pour l’ODD 6 : eau potable et assainissement pour tous

La Journée internationale des femmes et des filles dans la science est célébrée chaque 11 février depuis 2016. Pour la commémorer, les Nations unies organisent leur septième assemblée dans le but de promouvoir le rôle des femmes en tant qu’agents actifs, et pas seulement en tant que bénéficiaires, des avancées scientifiques et technologiques qui nous mènent vers un avenir plus durable et plus égalitaire.

Bien que des progrès aient été réalisés ces dernières années, les femmes sont toujours sous-représentées dans les STEM. Elles représentent 33,3 % des chercheurs, occupent moins d’un quart des postes de décision dans les établissements d’enseignement, ne représentent que 28 % des diplômés en ingénierie et ont tendance à avoir des carrières plus courtes et moins bien rémunérées que leurs homologues masculins, selon les données des Nations unies. L’égalité des sexes, en plus d’être un droit humain fondamental, est essentielle pour relever les défis scientifiques, écologiques et technologiques complexes de demain en exploitant pleinement le potentiel humain et en assurant un développement durable.

 

L’eau est la clé de la vie

Le thème de la Journée internationale des femmes et des filles dans le domaine de la science de cette année est « Équité, diversité et inclusion : l’eau nous unit ». Elle vise à mettre en lumière les millions de personnes qui, selon les rapports des Nations unies, n’auront pas accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux services d’hygiène d’ici 2030. Les causes en seront la demande croissante et la mauvaise gestion des ressources en eau, exacerbées par le changement climatique.

L’Assemblée réunira des scientifiques et des experts du monde entier au siège de l’ONU pour discuter du lien entre l’eau et la réalisation des trois piliers du développement durable : prospérité économique, justice sociale et intégrité environnementale. Il vise à accélérer la réalisation de l’objectif de développement durable (ODD) 6, qui vise à assurer la disponibilité de l’eau, l’assainissement et la gestion durable de l’eau pour tous.

ECOVAL travaille également dans ces directions avec la réutilisation des boues d’épuration pour créer des bioproduits à haute valeur ajoutée tels que les acides gras volatils. On estime que chaque année, les stations d’épuration de la région de Sudoe génèrent environ 1 300 000 tonnes de déchets d’eau, qui pourraient avoir une seconde vie grâce à ECOVAL.

Vanesa Paramá, biologiste de recherche à l’usine pilote de Cetaqua, qui travaille à donner aux boues une seconde vie en accord avec l’économie circulaire dans le secteur de l’eau, nous en parle. Grâce à elle et à d’autres chercheurs, le projet ECOVAL est une solide réalité.

Toute personne souhaitant suivre la conversation en ligne peut utiliser les hashtags #WomenInScience et #February11. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le site web suivant ou le programme de l’événement.