ECOVAL organise une collecte de déchets sur l’île de Tambo dans le cadre de la campagne « Let’s Clean Up Europe 2022 »

 

Le 15 novembre, le projet ECOVAL SUDOE réalisera une campagne de collecte de déchets à laquelle participeront les élèves de la deuxième année du lycée de Los Sauces. L’activité aura lieu sur l’île de Tambo (Poio, Pontevedra), à l’occasion de la Semaine européenne de la réduction des déchets et s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Let’s Clean Up Europe 2022 », qui vise à nettoyer le plus grand nombre de sites du continent européen tout en sensibilisant les citoyens au volume de déchets présents dans leurs localités. L’un des objectifs de cette activité d’ECOVAL est de sensibiliser les nouvelles générations à l’importance du recyclage et de la préservation d’un environnement sain et propre, ainsi que d’unir les forces de différents groupes pour générer des synergies autour du projet.

 

L’événement, organisé conjointement par FEUGA et CETAQUA avec la collaboration de VIAQUA et du Conseil de Poio, commencera à 9h30 et, après le nettoyage de l’île, les responsables de l’activité donneront une conférence sur l’importance du tri correct des déchets à la source et du bac brun pour la matière organique, sans lesquels le projet ECOVAL ne pourrait être réalisé. En effet, un tri adéquat des déchets est essentiel à la réalisation de projets innovants et économiques. Les déchets organiques et les boues d’épuration sont la matière première dont se nourrit le projet ECOVAL Sudoe, qui transforme ces déchets en produits à haute valeur ajoutée tels que les acides gras volatils (AGV), des ressources précieuses pour les industries plastiques et agrochimiques.

 

De retour sur la terre ferme, les élèves visiteront enfin la Station de Traitement des Eaux Usées (STEP) de Os Praceres (Pontevedra), gérée par VIAQUA, où le processus clé du traitement des eaux usées urbaines sera expliqué aux élèves, en soulignant la responsabilité individuelle de chaque citoyen dans ce projet et les avantages qu’il apporte à la société dans son ensemble. Il est essentiel que les jeunes soient conscients de ce processus et, par conséquent, des problèmes causés par une chasse d’eau inappropriée, tels que l’obstruction des égouts et des stations d’épuration et la dégradation de la richesse des océans.

 

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation d’ECOVAL sur le tri des déchets organiques destinée aux nouvelles générations, qui s’ajoute à celles menées précédemment dans six écoles de Castilla y León par la Fondation du Patrimoine Naturel de Castilla y León, ainsi qu’aux quatre menées par FEUGA et CETAQUA dans quatre écoles de Galice. De cette manière, ECOVAL atteint le chiffre d’environ 450 étudiants sensibilisés à cette question, rapprochant ainsi la science des citoyens et contribuant à la construction d’un avenir durable basé sur le principe de l’économie circulaire.

Águas Do Tejo Atlântico : surmonter les obstacles et le prétraitement des boues à ECOVAL

aguas do tejo atlantico ecoval

ECOVAL Sudoe propose une nouvelle approche de la gestion des déchets organiques basée sur leur valorisation pour obtenir des acides gras volatils (AGV), matières premières secondaires utiles pour des industries telles que les plastiques, les lubrifiants ou l’agrochimie.

Águas do Tejo Atlântico (AdTA), membre du consortium ECOVAL, collabore pour surmonter les obstacles techniques et juridiques à la valorisation des AGV provenant des boues d’épuration et des biodéchets. Cela nécessite la coopération de différents acteurs de la région SUDOE (entreprises de traitement des eaux usées et des déchets, centres de recherche, autorités environnementales, conseillers juridiques et associations sectorielles) pour modifier le cadre juridique qui autorise l’utilisation de produits obtenus à partir de déchets. Afin d’identifier les obstacles, deux ateliers participatifs ont été organisés, au cours desquels les similitudes dans la gestion juridique et opérationnelle de ce type de déchets dans les 3 pays ont pu être vérifiées.

 

D’autre part, l’AdTA a mis l’accent sur le prétraitement des boues afin de maximiser la production d’AGV. À cette fin, des essais ont été réalisés avec la technologie du champ électrique pulsé en utilisant des boues résiduelles provenant du traitement biologique de la STEP de Frielas et des boues mixtes épaissies provenant de la STEP de Beirolas. Les deux tests ont été réalisés pour vérifier si le prétraitement des boues biologiques uniquement présente un avantage et si la teneur en matières solides des boues affecte l’efficacité de la technologie du champ électrique pulsé.

Enfin, l’AdTA a participé à la quantification des boues produites au Portugal, ainsi que de leur qualité. Ce travail soutiendra l’analyse de la durabilité environnementale et économique qui sera effectuée dans le projet, encadrée par le groupe de travail 6 du projet : Reproductibilité et transférabilité du modèle d’entreprise et son évaluation environnementale et économique.

Biogroup étudie comment optimiser la production d’AGV à ECOVAL

La transformation des déchets en produits à valeur ajoutée est un objectif ambitieux dans la transition vers une économie circulaire. C’est ce à quoi ECOVAL et d’autres projets de recherche s’emploient. Parmi les angles d’approche possibles de cette mission, la conversion des déchets organiques par fermentation anaérobie (la plate-forme dite « carboxylate ») est l’une des bioraffineries émergentes les plus prometteuses, capable de valoriser le carbone organique présent dans les biodéchets et les boues d’épuration en acides gras volatils (AGV). Ils peuvent être transformés en produits chimiques, en biopolymères et en biocarburants, dont une multitude d’industries ont besoin.

Cette technologie, comme toutes les technologies émergentes, présente également des obstacles importants. L’une d’entre elles, qui empêche la généralisation de la plate-forme carboxylate, est sa faible sélectivité, qui conduit à un mélange d’acides acétique, propionique, butyrique et valérique principalement, et à l’impossibilité de les isoler. L‘USC Biogroup relève le défi de la valorisation sélective des boues à ECOVAL par une approche multidisciplinaire qui intègre l’expérimentation et la modélisation mathématique. Sur la base de leurs outils précédemment développés pour prédire les produits de la fermentation des sucres et des protéines dans les boues, ils réalisent des expériences de fermentation des boues dans lesquelles ils mesurent l’évolution de leurs principaux composants : la solubilisation des glucides, des protéines et des lipides, l’hydrolyse pour produire des sucres, des acides aminés et des acides gras, et enfin la fermentation en AGV.

Réacteurs d’acidification des boues du laboratoire Bipogroup

 

Le Biogroupe souhaite également répondre à d’autres questions à travers les activités développées dans le cadre du projet ECOVAL. Ces questions sont les suivantes : comment choisir la meilleure stratégie de transformation des déchets en ressources d’un point de vue environnemental parmi celles qui sont techniquement possibles ; avons-nous toujours la garantie que le coût environnemental sera inférieur à celui de la gestion actuelle lorsque nous prenons en compte le cycle de vie complet du processus ?

 

Au cours des dernières décennies, il est devenu évident que le modèle économique traditionnel basé sur une approche linéaire n’est pas viable.

C’est pourquoi, à l’inverse, il existe une conviction répandue selon laquelle ce modèle devrait être remplacé par un modèle a priori plus durable, dans lequel la valeur des produits, des matériaux et des ressources est conservée dans l’économie aussi longtemps que possible, et la production de déchets est minimisée : c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire. Et dans ce contexte, les méthodologies basées sur la pensée du cycle de vie sont présentées comme les outils d’évaluation appropriés pour guider le développement des processus dans sa transition.

La transition vers un modèle d’économie circulaire nécessite une nouvelle approche de la gestion des déchets, ce qui implique de changer notre façon de voir les déchets, qui ne sont plus un problème mais une ressource susceptible de développer une valeur ajoutée. Si l’on considère que les déchets organiques représentent environ 40 % du total des déchets municipaux produits, l’importance de leur gestion et de leur valorisation correctes est évidente.

Les possibilités étant variées et dépendant de multiples facteurs, ECOVAL, grâce au Biogroup, établira des valeurs de référence, c’est-à-dire la quantification des impacts environnementaux des stratégies actuelles de gestion des déchets organiques et des boues d’épuration dans la zone SUDOE, en tenant compte des exigences réglementaires d’application imminente. Ces valeurs détermineront la base de référence pour la comparaison des performances environnementales des stratégies innovantes issues du projet pour l’obtention de bioproduits à haute valeur ajoutée à partir du traitement des mêmes déchets. De cette façon, nous disposerons de paramètres concrets pour évaluer l’impact du nouveau système de gestion et des produits qui en découlent en termes d’environnement, une des tâches du GT 6 : « Reproductibilité et transfert du business model et son évaluation environnementale et économique ».

Transformer la boue en OR !

C’est ce à quoi travaille le réseau NEREUS dans le cadre du projet ECOVAL. Ecoval Sudoe met au point une méthode pour extraire des molécules à forte valeur ajoutée, les acides gras volatils à partir de boues transformées. L’objet de la mission portée par NEREUS est d’expérimenter une filière d’extraction et de purification des acides gras volatils produits à partir de soupes produites par le coordinateur CETAQUA. Cette filière doit s’inscrire dans un projet économique viable et respecter les spécifications du marché. A cette double contrainte s’ajoute les barrières légales liées à la valorisation des biodéchets et des boues de stations d’épuration. C’est en ce sens que le projet Ecoval Sudoé tente de dépasser les standards.

 

Extraction, assainissement, filtrage et concentration

NEREUS a mis au point un pilote de nanofiltration dynamique qui apporte trois intérêts majeurs : extraire les molécules d’intérêt de soupes organiques, assurer leur hygiénisation, et filtrer à basse énergie. A la suite à cette première étape de filtration, des procédés de concentration sont mises en œuvre pour atteindre l’objectif visé.

La matière organique résiduelle fait l’objet d’une valorisation supplémentaire à l’INSA de Toulouse pour la production d’énergie et par l’étude d’épandage à la Fundación Patrimonio Natural de Castilla y León.