ECOVAL, le projet d’innovation qui fait de la Galice une référence en matière de gestion circulaire des déchets

Etienne Paul, Insa Toulouse; Javier Bobe, Diputación de Ourense ; Almundeja Hospido, USC; Rita Lourinho, ADTA; Sagrario Pérez, Xunta de Galicia; Gabriel Alén, Xunta de Galicia; Iván José Vicente, Viaqua; Ángela Muñiz, FEUGA; Luis Assunçao, Portoambiente; Teresa Alvarño, Cetaqua Galicia; Jesús Díez, Fundación Patrimonio Natural Castila y León.

 

  • Le projet européen ECOVAL, mené par Cetaqua, célèbre l’événement de présentation des résultats finaux.
  • L’événement a rassemblé plus de 70 représentants d’administrations publiques, d’universités et d’entreprises pour discuter du potentiel de l’eau dans l’économie circulaire.

 

Le projet d’innovation ECOVAL-SUDOE, mené par Cetaqua et cofinancé par le programme Interreg Sudoe via le Fonds européen de développement régional (FEDER), a organisé ce matin l’événement final « Vers une gestion circulaire des biodéchets urbains et des boues d’épuration« . Cette réunion, qui a rassemblé plus de 70 participants à Ourense, a permis de présenter les résultats et les conclusions obtenus au cours des deux ans et demi qu’a duré le projet. Armando Ojea, adjoint au maire de la ville d’Ourense, et Iván José Vicente, directeur général de Viaquaont inauguré l’événement en soulignant la collaboration et l’engagement de la mairie d’Ourense dans des projets de recherche tels qu’ECOVAL qui permettent de réduire l’impact des déchets, en les transformant en ressources, plaçant la ville d’Ourense sur la carte de l’innovation et de l’économie circulaire.

 

Cet événement symbolise la clôture du projet ECOVAL, qui a montré que les boues d’épuration et les biodéchets urbains sont deux flux organiques présentant un énorme potentiel pour le développement de biofactories. biofactories.  Des composés tels que les acides gras volatils peuvent être produits à partir de ces boues, qui servent de matières premières renouvelables et durables dans l’industrie chimique pour obtenir une grande variété de produits : lubrifiants, peintures, bioplastiques ou cosmétiques, entre autres.

En outre, il a été démontré que le modèle peut être reproduit dans des environnements industriels, par exemple dans les industries alimentaires telles que les conserveries ou les laiteries, qui sont d’une grande importance dans l’économie galicienne. Par conséquent, ECOVAL a été un pas en avant pour la mise en œuvre de biofactories ou de bioraffineries, ce qui est essentiel dans la transition vers une économie circulaire qui permet la production de biens tout en réduisant la dépendance à l’égard des ressources fossiles.

Grâce à un financement européen d’environ 1,5 million d’euros, le projet a permis de développer la technologie de production d’acides gras volatils (AGV) de haute pureté à partir de boues d’épuration et de biodéchets municipaux, de mettre au point des modèles commerciaux permettant l’industrialisation des solutions et d’identifier les barrières juridiques qui entravent ou empêchent la mise en œuvre de ces modèles.

ECOVAL compte sur un consortium international formé par l’Université de Santiago de Compostela. l’Université de Saint-Jacques-de-CompostelleFundación Patrimonio Natural de Castilla y León, Fundación Empresa-Universidad Gallega, INSA Toulouse, NereusLe projet stimulera la R&D&I et positionnera la Galice comme une référence en Europe en termes d’économie circulaire.

 

 

ECOVAL termine ses recherches sur la revalorisation des déchets

Les présentations de l’événement ont été divisées en trois blocs principaux, dans lesquels des personnalités de premier plan issues de différents domaines ont défendu leur engagement à transformer les stations d’épuration des eaux usées en biofabriques – des installations efficaces pour obtenir de l’eau, de l’énergie et des matériaux – en tant qu’élément clé de l’économie circulaire pour la gestion des déchets organiques. La conférence a également analysé le passé et le présent de la gestion des biodéchets urbains et des boues d’épuration, ainsi que ses perspectives d’avenir.

 

Ander Castro, Project Manager de CETAQUA

 

Selon Ander Castro, chef de projet chez Cetaqua, « ECOVAL a démontré la faisabilité technique de la production d’acides gras volatils d’une pureté suffisante pour remplacer sa production actuelle à partir de pétrole – et pour la remplacer par des boues d’épuration et des biodéchets urbains. Toutefois, d’autres développements technologiques sont nécessaires pour optimiser le processus et réduire l’échelle à laquelle ces solutions sont économiquement rentables.

La table ronde qui a clôturé l’événement était animée par Teresa Alvariño, directrice de Cetaqua Galicia. Elle a débattu des perspectives d’avenir pour la valorisation des biodéchets urbains et des boues d’épuration dans une perspective publique-privée, avec la participation de Viaqua et d Agroambla Xunta de Galicia et la Diputación de Ourense.

 

Teresa Alvariño, CETAQUA; María Sagrario, Xunta de Galicia; Leticia Rodríguez, VIAQUA; Javier Bobe, Diputación de Ourense y Josefa León, Agroamb, en la mesa redonda del evento.

 

Leticia Rodríguez, directrice du développement durable de Viaqua, a souligné que pour atteindre le potentiel de circularité des boues d’épuration ou des biodéchets, il est nécessaire de continuer à travailler sur le développement de nouveaux modèles économiques et de gestion où ces produits à haute valeur ajoutée ont leur place. À cette fin, Leticia affirme qu' »il est essentiel d’améliorer la collaboration, la coopération et l’accord afin d’obtenir des cadres de collaboration public-privé plus stables. Ce n’est qu’ainsi que nous aurons une garantie de succès pour faire face aux défis qui nous attendent ».

Gabriel Alén, délégué de la Xunta de Galicia à Ourense, a clôturé l’événement et a profité de l’occasion pour souligner l’opportunité de profiter des fonds européens pour une gestion optimale des déchets, l’importance de la sensibilisation de la population et l’innovation nécessaire, qui arrive à Ourense grâce à des projets tels que le nouveau centre d’innovation de l’EFP, qui contient un module sur la protection de l’environnement naturel.

Grâce à des projets tels qu’ECOVAL, Cetaqua et Viaqua consolident leur engagement envers les biofabriques en tant qu’élément clé de la promotion d’un modèle d’économie circulaire dans le cycle intégral de l’eau. En outre, la bio-usine d’Ourense développe également d’autres projets de R+D+i tels que le projet Biocenplasqui cherche à établir un modèle durable dans l’industrie de la transformation du poisson, ou les activités du Centre commun de recherche circulaire CIGAT, qui développe différentes stratégies pour décarboniser la Galice grâce à la conversion des déchets en ressources.

Optimisation, évaluation et développement : les contributions de l’INSA Toulousse à ECOVAL

Avec plus de 17 000 ingénieurs travaillant dans tous les secteurs économiques, l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse (INSA Toulouse), établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel placé sous la tutelle du ministère français de l’Enseignement supérieur, a été créé en 1963 et est reconnu pour l’excellence de ses formations et de ses étudiants. Sa participation au projet Sudoe ECOVAL se concentre sur trois actions : l’optimisation de la production d’acides gras volatils en bioréacteurs, l’évaluation du potentiel méthanogène des digestats d’acidogénèse et le développement d’un modèle du système global de gestion urbaine des biodéchets.

 

L’optimisation de la production des acides gras volatiles en bioréacteurs

En collaboration avec CETAQUA, l’INSA de Toulouse travaille à optimiser la production d’acides Gras Volatiles (AGVs) à partir de biodéchets. Cette production a lieu en bioréacteur réalisant une acidogénèse puis les AGVs sont extraits et purifiés pour leur utilisation commerciale. L’INSA de Toulouse utilise un modèle de simulation dynamique du procédé d’acidogénèse pour décrire les évolutions des substrats et produits de réaction selon les paramètres opératoires du procédé. Cet outil permet de choisir les conditions d’opération conduisant à la production d’AGVs la plus importante et la plus favorable à une commercialisation. Une collaboration avec l’entreprise Nereus conduit à intégrer les contraintes de la récupération des AGVs dans les critères d’optimisation de la production de ces derniers.

Les avancées obtenues permettent de prendre en compte la variabilité des biodéchets et des inhibitions de certains processus biologiques pour mieux prédire les quantités et qualités des produits formés.

 

L’évaluation du potentiel méthanogène des digestats d’acidogénèse

Suite à la production d’AGVs, un résidu de matière demeure qui peut être valorisé par méthanisation. L’INSA de Toulouse évalue la production de méthane sur ce résidu. Il développe un procédé original continu qui permet d’accroître la production de méthane et ainsi la valorisation des biodéchets. Ce procédé est basé sur un couplage entre une digestion mésophile des déchets couplée à une digestion thermophile du digestat. Les avancées obtenues permettent une réduction de la quantité de boues à éliminer grâce à une dégradation plus poussée de boues mixtes. Nous verrons cet automne si ces résultats peuvent être reproduits sur des résidus des boues acidifiées puis de biodéchets.

 

Le développement d’un modèle du système global de gestion urbaine des biodéchets

L’outil de modélisation global permet d’évaluer les filières de gestion des biodéchets à l’échelle de la ville. L’objectif est de quantifier la production de biodéchets sur un territoire urbain et d’optimiser leur collecte, transport, traitement et valorisation en acides gras volatiles et méthane. La modélisation est développée à partir de données et scénarios de trois villes : Toulouse (FR), Porto (P) et Palencia (ES), présentant des tailles, des urbanismes et des stratégies de collecte différents. Toulouse et Palencia misent sur une collecte en point d’apport volontaire (PAV) et du compostage tandis que Porto a déjà une collecte en porte-à-porte.

Les trois cas d’étude sont utilisés pour comparer plusieurs solutions de traitement : compostage et/ou méthanisation à horizon 2030 ou une production d’AGV. La comparaison se fait à partir des bilans de flux et d’énergie. La coopération avec un autre partenaire (Biogroup CRETUS USC) permet aussi une comparaison sur la base des impacts environnementaux des filières de gestions des biodéchets. Le modèle est d’ores et déjà développé et les simulations des premiers scénarios sont en train d’être réalisés ;

In fine, cet outil de modélisation et les résultats en découlant aideront les collectivités et entreprises à prendre des décisions sur les modes de gestion les plus vertueux d’un point de vue impacts environnementaux et rentables économiquement. Il permettra aussi d’identifier les points de la filière à optimiser en priorité.

Schéma du pilote MAD-TAR du projet ECOVAL installé à l’INSA Toulouse, France.

ECOVAL partage sa valorisation des déchets organiques dans le webinaire de la Communauté du recyclage des nutriments

Le vendredi 23 septembre, entre 14h00 et 16h00, a eu lieu le webinaire de la communauté du recyclage des nutriments, organisé par l’Université de Gand. Plusieurs projets liés à la récupération des nutriments dans les effluents de l’industrie agroalimentaire ont été présentés à distance. Il y a également eu une table ronde au cours de laquelle les différents acteurs ont partagé des idées et ont pu générer des synergies entre des objectifs ou des processus communs.

 

La Communauté de recyclage des nutriments est une initiative menée par le cluster européen des bioraffineries (ECB), dont Ecoval est membre. Il est né dans le prolongement du groupe de réflexion EIP-AGRI sur le recyclage des nutriments et compte actuellement plus de 70 membres, dont des universités, des centres de recherche, des associations européennes, des groupes politiques et autres. Ses travaux sont axés sur la récupération des nutriments dans les flux de déchets de la chaîne de valeur agroalimentaire et leur utilisation comme engrais durables. L’objectif est de stimuler l’économie circulaire en fermant le cycle de vie des nutriments et en réduisant l’utilisation des produits phytosanitaires dans l’agriculture.

 

La transition vers une économie plus circulaire grâce à la valorisation des ressources est l’une des priorités de la société et le recyclage des nutriments peut jouer un rôle clé dans son développement.

 

L’événement a commencé par une brève introduction à la communauté du recyclage des nutriments par Laia Llenas Argelaguet de l’Université de Vic (UVIC), pour ensuite passer à la présentation des différents projets invités et liés. Chacun dispose de 5 minutes pour expliquer sa relation avec la récupération des nutriments. Ils le sont : LEX4BIO, dédié aux biofertilisants en agriculture, Nutri2Cycle, spécialistes du cycle des nutriments agroalimentaires, WalNut, axé sur la valorisation des eaux usées pour produire des biofertilisants, Fertimanure, axé sur la récupération des nutriments pour fabriquer des biofertilisants à partir de fumier animal, Nitroman, chercheurs dans la conversion du fumier brut en engrais minéraux, Run4Life, axé sur la récupération des nutriments pour créer des engrais à faible impact, Renu2Farm, lié à l’augmentation du recyclage de l’azote, du phosphore et du potassium de la chaîne de production alimentaire, RUSTICA, fournisseurs de solutions techniques pour convertir les déchets organiques du secteur horticole en biofertilisants, le projet Circular Agronomics, facilitateurs du développement vers des économies intelligentes et durables, Ecoval Sudoe, promoteurs de la gestion et de la valorisation des boues et des déchets organiques, et Sea2Land, producteurs d’engrais biosourcés à partir de déchets de pêche.

 

Ils ont tous présenté dans cet ordre jusqu’à 15h00, heure à laquelle une table ronde de 50 minutes entre eux, modérée par Kari Ylivainio de l’Institut des ressources naturelles de Finlande (LUKE), et une table ronde de conclusion ont commencé à 16h00.

ECOVAL fait connaissance avec les installations de SOGAMA, le plus grand gestionnaire de déchets urbains de Galice.

Plusieurs partenaires d’ECOVAL ont visité les installations les plus importantes de la Société galicienne de l’environnement (SOGAMA), à Santiago de Compostela et à Cerceda. Le mercredi 7 septembre, le coordinateur et plusieurs membres de CETAQUA, le chef de projet, ainsi que des membres de FEUGA, le partenaire responsable de la communication, et USC ont bénéficié d’une visite guidée du complexe industriel de SOGAMA.

SOGAMA est une entreprise publique régionale au service de la politique environnementale de la Galice dans le domaine de la gestion et du traitement des déchets urbains. Il repose sur la hiérarchisation des priorités que sont la prévention, la réduction, la préparation à la réutilisation, le recyclage et la valorisation des déchets. Traditionnellement, Sogama concentrait sa gestion sur deux fractions de déchets urbains : le sac jaune, c’est-à-dire les matériaux déposés par les citoyens dans le conteneur jaune (récipients en plastique, canettes et briques), et le sac noir (le reste) placé dans le conteneur générique. Au cours des trois dernières années, ils ont également introduit une gestion séparée des biodéchets, par le biais de la collecte dans la poubelle brune et de la gestion dans leurs usines de compostage. Ils possèdent 37 usines de transfert situées dans différentes parties de la Galice, un complexe environnemental et une décharge contrôlée à Cerceda.

En outre, SOGAMA est un partenaire associé d’ECOVAL, et travaille sur des campagnes contre le gaspillage alimentaire telles que « A túa comida ten algo que dicirche », qui favorise les synergies avec la campagne « Un autre conteneur, découvrez le « marron » ! «  du projet.

 

1 000 000 de tonnes de déchets municipaux par an

La visite guidée pour connaître ses installations commencera à 09h30 à l’usine de transfert de Saint-Jacques-de-Compostelle. La fonction de ces installations est de permettre le transfert des déchets des camions de collecte municipaux vers des conteneurs de plus grande capacité (avec une charge de 20 tonnes) et plus adaptés au transport sur de longues distances. À 11 heures, ils se déplaceront vers le complexe environnemental de Cerceda. Avec une superficie de 65 hectares et une capacité nominale de traitement des déchets de 1 000 000 de tonnes par an, c’est le point autour duquel tourne l’activité industrielle de l’entreprise. C’est là que sont séparés les matériaux recyclables déposés dans le sac jaune, ce qui facilite leur acheminement vers les recycleurs, et que s’effectue la valorisation énergétique de la fraction non recyclable du sac noir. De là, ils iront à l’usine de compostage industriel, située dans la même localité, à la décharge de déchets non dangereux d’Areosa. Cette installation constitue la fin de la chaîne et du cycle de certains déchets organiques qui, n’étant pas valorisables par d’autres moyens, sont intégrés aux 3 000 à 4 000 tonnes de compost produites par l’usine.

CETAQUA encourage les générations futures à recycler

Le mardi 19 juillet, le projet européen ECOVAL SUDOE a présenté son modèle de gestion et de valorisation des boues d’épuration et des déchets organiques urbains aux étudiants participant à l’Aula de la Naturaleza de Oira, organisée par le Conseil d’Ourense. CETAQUA Galicia, leader du projet, était chargé de transmettre aux enfants l’importance du tri correct des déchets pour parvenir à un monde plus durable. La participation active des 12 enfants âgés de 4 à 12 ans a été la pièce maîtresse de la session.

Ánder Castro, le technicien de CETAQUA chargé de la formation, a montré l’impact positif que le recyclage a sur nos vies, en expliquant les processus impliqués dans ce type d’économie circulaire et comment chaque individu peut collaborer chez lui, en obtenant un grand bénéfice collectif. Bien entendu, l’importance d’éviter d’utiliser les toilettes comme une poubelle a également été soulignée, étant donné que les lingettes, les sparadraps et les tampons (entre autres) peuvent causer des problèmes environnementaux majeurs lorsqu’ils s’accumulent dans les réseaux d’égouts de nos villes, ainsi que dans les stations d’épuration. En outre, il a été souligné combien il est important d’éviter le gaspillage alimentaire en promouvant des achats contrôlés et une consommation responsable.

 

La science au service de la citoyenneté

La conférence était structurée en une partie informative au cours de laquelle les enfants ont pu découvrir des contenus liés à la gestion des déchets, en leur montrant les différents conteneurs qui existent actuellement, avec un accent particulier sur le conteneur brun, qui est encore en phase de mise en œuvre. Ensuite, des vidéos liées au sujet ont été projetées et des jeux interactifs développés dans le cadre de la campagne  » Un autre conteneur, découvrez le « marron » ! «  du projet ECOVAL ont été joués. Le groupe a montré un grand intérêt pour le contenu de l’activité. La facilité avec laquelle ils ont été capables de séparer les différents types de déchets à la fin de l’activité a été remarquable. De cette manière, la science a été mise au service du public, en transférant les connaissances générées par le projet d’une manière simple et compréhensible, afin de sensibiliser à l’environnement.

CETAQUA Galicia offrira une autre formation liée au recyclage dans la même Aula de la Naturaleza le 25 août 2022. L’entreprise Viaqua y participe également activement à travers son activité Aqualoxia, dans laquelle la connaissance du cycle intégral de l’eau en milieu urbain est mise en avant.

Le consortium ECOVAL se retrouve face à face à Porto, une ville engagée dans la circularité

La ville de Porto a accueilli, en juin dernier, la réunion des participants au projet ECOVAL qui, pendant deux jours de travail, ont eu l’occasion de partager leurs expériences, leurs apprentissages, leurs défis et de se tourner vers l’avenir.

Au cours de deux journées remplies de présentations et de visites de points d’intérêt locaux tels que Água e Energias do Porto, ou Lipor, ces 20 participants ont pu en savoir un peu plus sur ces institutions et le travail développé dans ce domaine.

 

 

En tant qu’hôte, Porto Ambiente a également pu partager le chemin parcouru dans le domaine des déchets organiques et les plus grands défis rencontrés en cours de route.
Le projet Orgânico, lancé en avril 2021, a bénéficié d’une forte campagne de communication et de sensibilisation qui a permis une forte adhésion à l’initiative.
En un peu plus d’un an, ce projet concerne déjà plus de 26 500 familles et enregistre des chiffres impressionnants en termes de collecte : plus de 100 tonnes de déchets par mois. Le poids de cette opération est si important que, au cours du premier semestre 2022, on a enregistré une croissance de plus de 80 % de ce type de déchets par rapport à la même période de l’année précédente.
Des chiffres qui permettent une réduction des déchets, une minimisation des quantités envoyées en déchets indifférenciés, et qui se traduisent par une véritable circularité, ces déchets étant transformés en compost organique de haute qualité, utilisé en agriculture biologique.

 

 

Si ces chiffres ne laissent aucun doute sur l’engagement des habitants de Porto, ils reflètent également le succès de la stratégie de Porto Ambiente, qui met l’accent sur les matières organiques, un projet qui devrait être étendu à l’ensemble de la ville d’ici la fin 2023. Un horizon ambitieux, mais en harmonie avec l’engagement de Porto Ambiente à promouvoir l’économie circulaire, indispensable pour atteindre l’objectif de neutralité carbone de la ville, conformément aux défis du Pacte climatique de Porto, que l’entreprise municipale a embrassé dès le départ.

 

Águas Do Tejo Atlântico : surmonter les obstacles et le prétraitement des boues à ECOVAL

aguas do tejo atlantico ecoval

ECOVAL Sudoe propose une nouvelle approche de la gestion des déchets organiques basée sur leur valorisation pour obtenir des acides gras volatils (AGV), matières premières secondaires utiles pour des industries telles que les plastiques, les lubrifiants ou l’agrochimie.

Águas do Tejo Atlântico (AdTA), membre du consortium ECOVAL, collabore pour surmonter les obstacles techniques et juridiques à la valorisation des AGV provenant des boues d’épuration et des biodéchets. Cela nécessite la coopération de différents acteurs de la région SUDOE (entreprises de traitement des eaux usées et des déchets, centres de recherche, autorités environnementales, conseillers juridiques et associations sectorielles) pour modifier le cadre juridique qui autorise l’utilisation de produits obtenus à partir de déchets. Afin d’identifier les obstacles, deux ateliers participatifs ont été organisés, au cours desquels les similitudes dans la gestion juridique et opérationnelle de ce type de déchets dans les 3 pays ont pu être vérifiées.

 

D’autre part, l’AdTA a mis l’accent sur le prétraitement des boues afin de maximiser la production d’AGV. À cette fin, des essais ont été réalisés avec la technologie du champ électrique pulsé en utilisant des boues résiduelles provenant du traitement biologique de la STEP de Frielas et des boues mixtes épaissies provenant de la STEP de Beirolas. Les deux tests ont été réalisés pour vérifier si le prétraitement des boues biologiques uniquement présente un avantage et si la teneur en matières solides des boues affecte l’efficacité de la technologie du champ électrique pulsé.

Enfin, l’AdTA a participé à la quantification des boues produites au Portugal, ainsi que de leur qualité. Ce travail soutiendra l’analyse de la durabilité environnementale et économique qui sera effectuée dans le projet, encadrée par le groupe de travail 6 du projet : Reproductibilité et transférabilité du modèle d’entreprise et son évaluation environnementale et économique.

CETAQUA et Biogroup participent à la 17e conférence mondiale sur la digestion anaérobie

cetaqua et biogroup à la conférence sur la digestion anaérobie

La 17e conférence mondiale sur la digestion anaérobie (AD17) se tient à l’université du Michigan (États-Unis) du 17 au 22 juin 2022. Cette conférence internationale, organisée par le groupe de spécialistes de la digestion anaérobie de l‘Association internationale de l’eau (IWA) avec le soutien de l’UMICH et de l’USC, est un événement permettant de discuter des avancées récentes dans le domaine de la digestion anaérobie et des procédés connexes. Le thème de cette édition est : « Le biogaz et au-delà : étendre les applications des biotechnologies anaérobies dans une économie circulaire« . Ce thème met en lumière le domaine en pleine évolution des biotechnologies anaérobies, qui jouent un rôle de plus en plus important dans une (bio)économie circulaire.

 

Le programme comprend des ateliers pré-conférence, des orateurs pléniers et principaux, une table ronde « de la recherche à l’entrepreneuriat », plus de 100 présentations orales et une centaine de présentations par affiches. Tout autour d’un large éventail de sujets autour du rôle de la digestion anaérobie dans la biotechnologie. Une partie de la recherche d’ECOVAL porte sur l’optimisation de ce processus pour la production d’acides gras volatils à la station d’épuration d’Ourense. Antón Taboada-Santos, chercheur et chef de projet à CETAQUA, donnera une conférence sur l’influence du prétraitement par hydrolyse thermique sur la production d’AGV à partir de boues d’épuration. Le Biogroup USC, partenaire d’ECOVAL, sera également présent à l’événement avec la présentation d’un poster sur l’impact de la salinité sur la production d’AGV, résultat du projet CONSERVAL Poctep.

 

La conférence d’Antón Taboada, coordinateur du projet, est intitulée Thermal Hydrolysis Pre-treatment Has No Positive Influence On VFA Production From Sewage Sludge et aura lieu le lundi 20 à 11h00, dans le cadre du bloc From Research to Practice : What is the best way to recover energy from sludge ? qui se déroule le même jour de 10h30 à 12h15 dans l’auditorium de l’UMMA. Il s’agira d’une présentation orale de 10 minutes avec 5 minutes de questions et réponses. Les résultats présentés sont issus des recherches de l’équipe formée par Antón avec Ánder Castro, Sabela Balboa, Vanesa Paramá, Borja Álvarez, Celia Castro et Juan M. Lema.

 

Le poster du Biogroupe USC (au sein du groupe de recherche CRETUS) sera présenté le mardi 21 juin avec l’identifiant P58 : Volatile Fatty Acid Production From Fish-canning Industry Effluents : The Impact Of Salinity. Il est le fruit des recherches de Juan Iglesias-Riobó, Riccardo Bevilacqua, Miguel Mauricio-Iglesias et Marta Carballa. Elle sera exposée dans la salle de bal de la Ligue Michingan de 12 h 15 à 14 h et de 17 h 15 à 19 h, avec les autres affiches de la journée.

 

L’AD17 est une bonne occasion de sensibiliser la communauté internationale à certains des résultats d’ECOVAL et d’améliorer ainsi leur communication et leur diffusion, conformément au groupe de travail 6 du projet. L’événement, pour lequel les inscriptions sont déjà closes, est fortement fréquenté par les universitaires, les services publics et les ingénieurs-conseils.

CETAQUA présente les avancées d’ECOVAL en matière de gestion durable des déchets à CORFU

cetaqua muestra en corfu avances ecoval

La conférence internationale sur la gestion durable des déchets solides (également appelée CORFU 2022) se déroule sur l’île grecque de Corfou du 15 au 18 juin. Cette année, pour sa neuvième édition, il vise à aborder l’importante question de la gestion durable des déchets solides en promouvant des pratiques sûres et des technologies efficaces. Il vise à stimuler l’intérêt des scientifiques et des citoyens et à les informer des derniers développements dans le domaine de la gestion des déchets solides municipaux. Les expositions sont situées dans le théâtre municipal du centre ville, mais peuvent également être consultées en ligne, sous réserve d’inscription et de réservation préalable.

 

Les sujets abordés sont étroitement liés au projet ECOVAL et à ses innovations. Ainsi, le jeudi 16 à 18h00, Ánder Castro, chercheur à CETAQUA, présentera les résultats obtenus par l’expérimentation dans la STEP pilote d’Ourense. L’article s’intitule « Thermal hydrolysis pretreatment has no positive influence on VFA production from sewage sludge » et est le résultat des recherches menées par Ánder lui-même avec S. Balboa, V. Paramá, B. Álvarez, C. Castro-Barros, J.M. Lema et A. Taboada-Santos. Elle fait partie de la session XV de l’événement, dans la salle 3, consacrée à la valorisation des déchets.

 

Plus précisément, l’exposé porte sur l’effet des prétraitements des boues d’épuration (en particulier l’hydrolyse dite thermique) sur la production d’acides gras volatils. Ces connaissances sont très utiles pour renforcer l’objectif général de la conférence : aller un peu plus loin dans la gestion des déchets solides, pour laquelle il est très utile d’apprendre comment obtenir des produits à valeur ajoutée en leur appliquant des processus de bioraffinage.

 

La conférence est une excellente occasion de réunir des scientifiques et des professionnels des services gouvernementaux, de l’industrie, des municipalités, des universités, des entreprises privées et des centres de recherche. Elle offre un forum pour l’échange des dernières idées et techniques dans le monde de la gestion des déchets.

ECOVAL a reçu un prix en Europe pour sa campagne « Un autre conteneur, découvrez le « marron » ! »

Ecoval premiado en europa ewwr

Le projet a été distingué par le prix spécial européen lors de la cérémonie de la Semaine européenne de la réduction des déchets, à laquelle plus de 12 400 actions ont été soumises.

La campagne de communication et de sensibilisation sociale « Un autre conteneur, découvrez le « marron » !« , lancée par la Fundación Empresa Universidad (FEUGA) dans le cadre du projet Ecoval Sudoe, a été récompensée par le prix spécial européen lors de la cérémonie de la Semaine européenne de la réduction des déchets (EWWR) qui s’est tenue à Bruxelles.

Le prix a été décerné en reconnaissance de l’impact de la campagne, de sa créativité et de sa nature participative, ainsi que de sa bonne utilisation des médias sociaux. Plus de 12 400 actions ont participé à l’édition « Communautés circulaires » des prix promus chaque année par l’ACR+, un réseau international de villes et de régions qui partagent l’objectif de promouvoir la gestion durable des ressources et d’accélérer la transition vers une économie circulaire sur leurs territoires et au-delà. La campagne « Un autre conteneur, découvrez le « marron » ! » a réussi à se démarquer et à se placer parmi les 60 actions présélectionnées par le jury, à rester parmi les 16 finalistes et enfin à obtenir la distinction.

 

La campagne visait à sensibiliser le public à l’importance de trier correctement les déchets, en mettant l’accent sur les déchets organiques, la poubelle brune et l’utilisation incorrecte des toilettes comme poubelle.

Le prix a été remis par Chield Berends, représentant de l’unité « déchets » de la direction générale de l’environnement de la Commission européenne. Outre l’accent mis sur les déchets organiques et la nouvelle poubelle brune, la campagne s’est également intéressée aux déchets qui ne doivent pas être jetés dans les toilettes. Le tri des déchets et l’utilisation correcte des toilettes sont d’une importance capitale pour des projets tels qu’Ecoval Sudoe, qui se concentre sur la valorisation des déchets organiques municipaux et des boues d’épuration en produits à haute valeur ajoutée tels que les acides gras volatils. Pour que l’innovation proposée par le projet soit réellement mise en œuvre, il faut d’abord parvenir à un tri correct des déchets, et c’est là que réside l’importance de ce type d’initiative.

La Semaine européenne de la réduction des déchets (EWWR) est la plus grande campagne de sensibilisation à la prévention des déchets en Europe. Piloté par les autorités publiques locales et régionales, il rassemble toutes sortes d’acteurs – citoyens, écoles, entreprises, ONG, associations – qui organisent des activités de sensibilisation à la réduction des déchets.