Le consortium ECOVAL se réunit à Toulouse

 

L’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse (INSA Toulouse) a accueilli la réunion du consortium du projet Ecoval Sudoe dans la même ville française mercredi et jeudi (23 et 24 novembre, respectivement) afin de partager et de présenter les progrès réalisés jusqu’à présent, ainsi que les prochaines étapes à franchir.

 

Le coup d’envoi a été donné à neuf heures du matin, où CETAQUA a fait une introduction et une présentation du projet, ainsi que sa contribution à celui-ci d’un point de vue biotechnologique pour valoriser les déchets organiques. Par la suite, le reste des acteurs (FEUGA, INSA TBI, NEREUS, USC BioGroup, ADTA, FPNCyL et Porto Ambiente) ont présenté leurs différentes contributions à Ecoval Sudoe jusqu’à midi, où il y a eu une pause pour reprendre l’activité dans l’après-midi.

 

Jeudi, le consortium a visité la Station d’Épuration des Eaux Usées (STEP) de Ginestous, à Toulouse, afin d’observer directement comment les boues d’épuration de la ville sont actuellement traitées. Elle a également analysé son potentiel de transformation en bio-usine, comme le prévoit le modèle Ecoval Sudoe pour promouvoir une économie plus durable et circulaire.

 

Cette réunion du consortium est la cinquième tenue par le projet, après la dernière organisée en juin dernier dans la ville de Porto, accueillie par Porto Ambiente. Dans ce type d’événements, des synergies sont générées entre les différents agents et constituent un élément clé pour le bon fonctionnement de tous les types de projets, encore plus dans le cas d’Ecoval Sudoe en raison de la multiplicité des acteurs, des intérêts et des défis rencontrés dans le but de promouvoir un modèle d’entreprise circulaire et durable dans un contexte de transition verte.

CETAQUA et Biogroup participent à la 17e conférence mondiale sur la digestion anaérobie

cetaqua et biogroup à la conférence sur la digestion anaérobie

La 17e conférence mondiale sur la digestion anaérobie (AD17) se tient à l’université du Michigan (États-Unis) du 17 au 22 juin 2022. Cette conférence internationale, organisée par le groupe de spécialistes de la digestion anaérobie de l‘Association internationale de l’eau (IWA) avec le soutien de l’UMICH et de l’USC, est un événement permettant de discuter des avancées récentes dans le domaine de la digestion anaérobie et des procédés connexes. Le thème de cette édition est : « Le biogaz et au-delà : étendre les applications des biotechnologies anaérobies dans une économie circulaire« . Ce thème met en lumière le domaine en pleine évolution des biotechnologies anaérobies, qui jouent un rôle de plus en plus important dans une (bio)économie circulaire.

 

Le programme comprend des ateliers pré-conférence, des orateurs pléniers et principaux, une table ronde « de la recherche à l’entrepreneuriat », plus de 100 présentations orales et une centaine de présentations par affiches. Tout autour d’un large éventail de sujets autour du rôle de la digestion anaérobie dans la biotechnologie. Une partie de la recherche d’ECOVAL porte sur l’optimisation de ce processus pour la production d’acides gras volatils à la station d’épuration d’Ourense. Antón Taboada-Santos, chercheur et chef de projet à CETAQUA, donnera une conférence sur l’influence du prétraitement par hydrolyse thermique sur la production d’AGV à partir de boues d’épuration. Le Biogroup USC, partenaire d’ECOVAL, sera également présent à l’événement avec la présentation d’un poster sur l’impact de la salinité sur la production d’AGV, résultat du projet CONSERVAL Poctep.

 

La conférence d’Antón Taboada, coordinateur du projet, est intitulée Thermal Hydrolysis Pre-treatment Has No Positive Influence On VFA Production From Sewage Sludge et aura lieu le lundi 20 à 11h00, dans le cadre du bloc From Research to Practice : What is the best way to recover energy from sludge ? qui se déroule le même jour de 10h30 à 12h15 dans l’auditorium de l’UMMA. Il s’agira d’une présentation orale de 10 minutes avec 5 minutes de questions et réponses. Les résultats présentés sont issus des recherches de l’équipe formée par Antón avec Ánder Castro, Sabela Balboa, Vanesa Paramá, Borja Álvarez, Celia Castro et Juan M. Lema.

 

Le poster du Biogroupe USC (au sein du groupe de recherche CRETUS) sera présenté le mardi 21 juin avec l’identifiant P58 : Volatile Fatty Acid Production From Fish-canning Industry Effluents : The Impact Of Salinity. Il est le fruit des recherches de Juan Iglesias-Riobó, Riccardo Bevilacqua, Miguel Mauricio-Iglesias et Marta Carballa. Elle sera exposée dans la salle de bal de la Ligue Michingan de 12 h 15 à 14 h et de 17 h 15 à 19 h, avec les autres affiches de la journée.

 

L’AD17 est une bonne occasion de sensibiliser la communauté internationale à certains des résultats d’ECOVAL et d’améliorer ainsi leur communication et leur diffusion, conformément au groupe de travail 6 du projet. L’événement, pour lequel les inscriptions sont déjà closes, est fortement fréquenté par les universitaires, les services publics et les ingénieurs-conseils.

Biogroup étudie comment optimiser la production d’AGV à ECOVAL

La transformation des déchets en produits à valeur ajoutée est un objectif ambitieux dans la transition vers une économie circulaire. C’est ce à quoi ECOVAL et d’autres projets de recherche s’emploient. Parmi les angles d’approche possibles de cette mission, la conversion des déchets organiques par fermentation anaérobie (la plate-forme dite « carboxylate ») est l’une des bioraffineries émergentes les plus prometteuses, capable de valoriser le carbone organique présent dans les biodéchets et les boues d’épuration en acides gras volatils (AGV). Ils peuvent être transformés en produits chimiques, en biopolymères et en biocarburants, dont une multitude d’industries ont besoin.

Cette technologie, comme toutes les technologies émergentes, présente également des obstacles importants. L’une d’entre elles, qui empêche la généralisation de la plate-forme carboxylate, est sa faible sélectivité, qui conduit à un mélange d’acides acétique, propionique, butyrique et valérique principalement, et à l’impossibilité de les isoler. L‘USC Biogroup relève le défi de la valorisation sélective des boues à ECOVAL par une approche multidisciplinaire qui intègre l’expérimentation et la modélisation mathématique. Sur la base de leurs outils précédemment développés pour prédire les produits de la fermentation des sucres et des protéines dans les boues, ils réalisent des expériences de fermentation des boues dans lesquelles ils mesurent l’évolution de leurs principaux composants : la solubilisation des glucides, des protéines et des lipides, l’hydrolyse pour produire des sucres, des acides aminés et des acides gras, et enfin la fermentation en AGV.

Réacteurs d’acidification des boues du laboratoire Bipogroup

 

Le Biogroupe souhaite également répondre à d’autres questions à travers les activités développées dans le cadre du projet ECOVAL. Ces questions sont les suivantes : comment choisir la meilleure stratégie de transformation des déchets en ressources d’un point de vue environnemental parmi celles qui sont techniquement possibles ; avons-nous toujours la garantie que le coût environnemental sera inférieur à celui de la gestion actuelle lorsque nous prenons en compte le cycle de vie complet du processus ?

 

Au cours des dernières décennies, il est devenu évident que le modèle économique traditionnel basé sur une approche linéaire n’est pas viable.

C’est pourquoi, à l’inverse, il existe une conviction répandue selon laquelle ce modèle devrait être remplacé par un modèle a priori plus durable, dans lequel la valeur des produits, des matériaux et des ressources est conservée dans l’économie aussi longtemps que possible, et la production de déchets est minimisée : c’est ce qu’on appelle l’économie circulaire. Et dans ce contexte, les méthodologies basées sur la pensée du cycle de vie sont présentées comme les outils d’évaluation appropriés pour guider le développement des processus dans sa transition.

La transition vers un modèle d’économie circulaire nécessite une nouvelle approche de la gestion des déchets, ce qui implique de changer notre façon de voir les déchets, qui ne sont plus un problème mais une ressource susceptible de développer une valeur ajoutée. Si l’on considère que les déchets organiques représentent environ 40 % du total des déchets municipaux produits, l’importance de leur gestion et de leur valorisation correctes est évidente.

Les possibilités étant variées et dépendant de multiples facteurs, ECOVAL, grâce au Biogroup, établira des valeurs de référence, c’est-à-dire la quantification des impacts environnementaux des stratégies actuelles de gestion des déchets organiques et des boues d’épuration dans la zone SUDOE, en tenant compte des exigences réglementaires d’application imminente. Ces valeurs détermineront la base de référence pour la comparaison des performances environnementales des stratégies innovantes issues du projet pour l’obtention de bioproduits à haute valeur ajoutée à partir du traitement des mêmes déchets. De cette façon, nous disposerons de paramètres concrets pour évaluer l’impact du nouveau système de gestion et des produits qui en découlent en termes d’environnement, une des tâches du GT 6 : « Reproductibilité et transfert du business model et son évaluation environnementale et économique ».

Biogroup et l’INSA Toulouse se réunissent pour planifier les tâches communes d’ECOVAL

Dans le cadre du projet ECOVAL Sudoe, une réunion s’est tenue du 13 au 16 juillet au siège de l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse (INSA Toulouse) afin de discuter de l’impact et de la réplicabilité du projet et de canaliser les différentes tâches qui seront menées conjointement. Almudena Hospido, représentant le groupe de recherche BioGroup (CRETUS), ainsi que Mathilde Besson et Etienne Paul, représentant l’INSA Toulouse et l’Institut de biotechnologie de Toulouse, ont participé à la réunion.

L’objectif principal de cette réunion était la planification du travail conjoint dans le cadre du projet ECOVAL et en particulier les activités liées au modèle intégré de gestion des déchets organiques urbains et la mesure de son impact social et juridique, ainsi que la reproductibilité et le transfert du modèle d’entreprise et son évaluation environnementale et économique.

La ville modèle de Toulouse, où s’est déroulée la réunion, a également été le sujet d’étude des participants pour sa mise en place de la collecte des biodéchets à partir de 2019. Chloé Maisanno, présidente de l’Observatoire Régional des Déchets et de l’Economie Circulaire en Occitanie (ORDECO), a montré son intérêt pour le développement du projet et a participé à la dernière session le vendredi matin.

Les participants ont conclu que les réunions avaient permis d’atteindre les objectifs fixés et ont profité de l’occasion pour échanger les résultats et les approches adoptées dans chacun des laboratoires. La prochaine réunion aura lieu en octobre.